Le savoir-faire

Définition

L'expertise, c'est examiner quelque chose en vue de son estimation, de son évaluation. Il est normalement produit par un expert ou par plusieurs experts (collège d'experts).

Par ailleurs, bien qu'un expert ait une expérience dans le domaine concerné, il ne faut pas confondre expertise et expérience.

L'expertise peut être donnée sous la forme d'une consultation ou d'un « avis d'expert ».

En droit, l'expertise est un dispositif d'aide à la décision, par la recherche de faits techniques ou scientifiques, dans les cas où le décideur est confronté à des questions qui échappent à sa portée directe. L'expertise nécessite la combinaison de trois éléments : une mission « diligente », la réalisation de celle-ci et un rapport.

Classements des expertises

Quels que soient les nombreux domaines de compétence concernés, on peut lister l'expertise selon ses différents mandants – juridiction, assurances, entreprises, conseils et avocats, gouvernement, ONG, etc. :

  • Juridiction, expertise judiciaire
  • Expertise en assurance
  • Expertise professionnelle
  • Expertises publiques
  • Expertises privées
  • Savoir-faire séculaire
  • Expertise en conformité
  • Expertise médicale, psychologique…
  • Expertise en propriété intellectuelle et industrielle ou propriété commune…

Transversalement, les motivations décisionnelles de l'expertise peuvent la classer en :

  • Expertise en gestion des risques et des risques
  • Expertise en évaluation
  • Évaluation des dommages (réparation)
  • L'expertise avant de dire juste

Expertise judiciaire

En France
En droit, l'expertise est une mesure d'investigation technique ou scientifique qu'un juge confie à un expert choisi sur une liste.

en droit pénal, cette mesure est prise par le juge d'instruction dans le cadre d'une enquête

en droit privé et administratif, le juge peut également recourir à une expertise à la demande des parties ou de sa propre initiative.

L'expertise est une prérogative exclusive du juge et lorsque les parties la demandent, le juge n'est pas obligé de l'ordonner. L'expert exerce alors sa mission sous le contrôle du juge d'instruction en matière pénale, et sous l'autorité d'un juge chargé du contrôle des expertises en matière civile.

L'expert judiciaire exerce sa mission en toute indépendance et rend un rapport dans lequel il répond strictement aux questions qui lui sont posées par le juge. Il fournit donc au juge un avis technique sur lequel il peut s'appuyer pour fonder son jugement. Les conclusions de l'expert ne lient pas le juge mais sont néanmoins décisives en pratique.

Hors France
Les règles régissant la désignation des experts et le fonctionnement de l'expertise judiciaire sont propres à chaque pays. Une réflexion est menée au sein de l'Union Européenne par l'Institut Européen de l'Expertise et de l'Expert [archive] pour l'harmonisation de ces règles.

Expertises publiques

Son objectif est d'aider à la décision publique. Elle concerne le plus souvent des domaines d'intérêt général (santé publique, environnement, défense, etc.), avec en France, par exemple, l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) et l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail). ) qui représentent ce type d'expertise.

Expertise privée

Il a pour objet l'aide à la décision, le plus souvent dans le domaine de l'entreprise. Il permet aux différents gestionnaires de ressources et directeurs de projets de prendre leurs décisions en connaissance de cause, en acquérant une connaissance approfondie de certains enjeux et conséquences (financières, humaines, etc.) de leurs décisions.

Une expertise privée ou amiable peut être réalisée à titre préventif avant toute procédure en vue soit d'une réconciliation avec la partie adverse, soit d'être produite en justice. Ce type d'expertises produites au cours de la procédure et discutées de manière contradictoire par les parties et les magistrats est considérée comme opposable.

Norme NF X 50-110

Unique au monde, la norme NF X 50-110 [archive] rassemble les règles applicables à l'exercice de l'expertise, dites exigences générales de compétence et aptitudes requises pour développer une expertise. Nous le devons à l'Afnor (Association française de normalisation) qui l'a élaboré en 2002 et diffusé en mai 2003. Il représente une avancée considérable vers la convergence des pratiques expertes (amicale, privée, judiciaire, etc.). La norme demeure toutefois une recommandation, mais n'a pas force de loi.

Compatible avec les recommandations relatives au management de la qualité (ISO 9000), elle établit les principes de l'expertise qualité, à savoir :

  • évaluer la question posée;
  • sélectionner un ou plusieurs experts ayant les compétences appropriées ;
  • choisir ou développer une méthode d'évaluation appropriée à la question posée;
  • réaliser des actions (études, entretiens…) spécifiques à l'expertise demandée ;
  • analyser de manière critique les données fournies