La conformité, un prétexte d'espionnage

Sous prétexte de lutter contre l'argent sale, les banques mandatées mais aussi menacées par les autorités financières des gouvernements, appuyées par des lois dûment édictées et en vigueur, posent d'innombrables questions à toute personne physique ou morale titulaire d'un compte bancaire.

Autant dire à tous ceux qui comptent financièrement.

La « Compliance » qui ne devrait être qu'un léger contrôle de conformité à la loi devient une discipline à part entière, totalement indifférente à l'ordre juridique.

Au nom de la lutte contre l'argent sale et la conformité, adieu la sphère privée ! Quant aux garanties constitutionnelles, elles ne sont qu'une vague notion, un lointain souvenir. Le recours à la contrainte est un outil utilisé au quotidien par les déontologues.

Grâce aux données accumulées sous ces deux prétextes, les banques en savent souvent plus sur les entreprises clientes que leurs actionnaires ou propriétaires !

Alors que depuis plus d'un siècle la majorité des Etats, grandes entreprises, banques et fonds d'investissement ont eu recours aux services de sociétés de renseignement commercial et de détectives privés pour obtenir des informations illicites, nous voudrions nous faire croire aujourd'hui que ces informations restent archivées dans un fichier et que personne ne l'utilise...

pas crédible, quand on pense au nombre de scandales d'employés vendant ces mêmes données à prix d'or aux… services fiscaux !

Quand allons-nous enfin mettre un terme à cette supercherie et restaurer les droits de la sphère privée ?